|
|
|
|
|
LES OGRES DE BARBACK
14/05/2005 11:39
C'est un p'tit gars qui regrette tous les jours, Qui se dit " Dieu est sourd, les hommes tous sédentaires." Ses insultes, il les éponge à grands coups d'poing sans pourquoi Avec sa gueule de défoncé.
C'est un p'tit gars qu'aurait fait un braquage Ce fameux soir de rage à la mort d'son daron. Cet enculé qui pour élever ses gosses N'a choisi que des bosses en leur foutant des gnons. Il chiale le jour, il pleure la nuit. A ses yeux, tout est pourri. Et la misère qu'il a dans ses grands yeux Il la tient de sa mère prostituée en prison. Y'a pas d'futur, y'a qu'des ordures, Tout est troué même ses chaussures. Ouais, ce p'tit gars qu'avait tant besoin d'amour Le jour et de tendresse, un soir, est mort d'ivresse. Dans un bistrot près d'Paris en banlieue Il a noyé ses yeux dans sa dernière Guinness. C'est sûr que j'aimerais bien l'venger. Lui, il m'a juste demandé d'chanter. Ce p'tit refrain pour qu'les gars du quartier Essayent un peu d's'aimer, que la violence cesse. C'est qui, lui ? me direz-vous. C'est sa gueule de p'tit voyou.
****
Avril et toi
Il faisait froid ce mois me semble t- il Tu avais mis ton beau complet habile Il y avait toi, moi et le mois d 'avril J ' avais noté sur mon carnet utile Le bonheur était au complet, une cigarette au matin Nos cafés doux sur le chevet, le reflet de tes yeux châtains On a peu parlé ce jour il me semble Pas de quoi romantiser ton ensemble Que l'on ôtait d ' ailleurs très vite ensemble Pour recouvrir nos corps qui se tremblent. Le bonheur était au complet, pas d ' avenir, pas de passé Pas légal pas illégal et inégal et inégalé Te souviens tu cette lumière étrange La nature recouverte par un ange Et le silence que peu à peu dérange Nos souffles de plaisirs qui s'échangent. Le bonheur était au complet, un ange qui passe et c'est parfait Juste nous deux et nos secrets, juste nous deux à l'imparfait C ' est vrai ton c½ur avait une fière allure Le mien pressé battait à toute allure Et le vent fou tapait la mesure Pour rythmer nos premières aventures. Le bonheur était au complet et nos v½ux se croyaient malins De rire au nez du chevet de notre histoire sans lendemain. Je retournerai à l'aube au mois d' octobre Me souvenir fébrile du mois d' avril Dans la nature et ses couleurs sobres Rire du temps d'avant, du qu'en est-il Le bonheur sera incomplet, j'irais mourir sur le chevet de notre amour inachevé et je pourrais tout oublier Le bonheur sera incomplet alors j ' irais tout oublier De notre amour inachevé pendu au dessus du chevet.
****
Dans une rue de Panam Errant au bord de l'eau J'fumais mon Amsterdam Pour finir au bistrot Y'avait là deux-trois femmes Qui faisaient le tapin Moi, j'aiguisais ma lame Pour planter les rupins Les gens de bon quartier, Les touristes, les vieillards, Aiment bien s'promener le long des grands boul'vards Ils achètent des souv'nirs, des tours Eiffel en plastique Les saltimbanques les font rire mais faudrait qu'on leur explique Qu'il y a d'la merde partout, de la drogue Et surtout des jeunes en galère qui trafiquent la misère Ouais ! j'dois bien avouer que j'y passe toutes mes journées C'est que parfois à Paris, c'est la joie et la folie ... Mais croyez-moi, bientôt les flics auront du boulot Car tous les vagabonds parlent de révolution Un jour, toutes nos chansons, ouais, vous désarmeront Il n'y aura plus qu'la folie, la joie et l'anarchie, La joie et l'anarchie, La joie dans Paris.
| |
|
|
|
|